“La vie émotionnelle de mon panier de linge” Ou pourquoi ce truc me regarde comme si j’avais failli à ma mission de vie.

Publié le 15 juillet 2025 à 21:56

Il est là.

Posé dans un coin.

Tranquille.

Silencieux.

Et pourtant, il juge.

Ton panier de linge sale.

Objet du quotidien.

Symbole domestique.

Et véritable déclencheur émotionnel à lui tout seul.

Ce panier n’est pas vide.

Il est passif-agressif.

Il commence par une chaussette solitaire.

Tu la vois.

Tu te dis : “Je le ferai demain.”

Puis une serviette s’invite.

Puis un tee-shirt suspectement roulé.

Et soudain…il déborde.

Mais pas juste de tissu.

Il déborde de reproches non formulés.

De “t’avais dit que tu t’organiserais mieux”.

De “ça prend 10 minutes, pourquoi tu ne l’as pas fait ?”

De “tu fais quoi de ta vie si même ça, tu repousses ?”

Le panier de linge sale = charge mentale textile

Il n’est pas juste un bac en plastique.

Il devient la matérialisation de ce que tu n’as pas géré.

Il te rappelle que t’es adulte, que t’as un foyer, un corps, des responsabilités,et des culottes que t’as pas lavées depuis le mardi d’avant.

Et pourtant… tu gères déjà mille choses.

Mais lui, il est là.

Stable.

Silencieux.

En attente passive de ton énergie.

Et toi ?

Tu passes devant.

Tu le regardes sans le voir.

Tu fais mine de ne pas le voir.

Et tu ressens une forme de honte floue, comme si t’avais déçu un comité invisible de femmes organisées.

Et si on arrêtait de se faire juger par une corbeille ?

Tu as le droit :

– de le laisser plein une journée de plus

– de prioriser ta paix intérieure à ton linge

– de laver en petites fournées émotionnellement supportables

– de dire :

“Aujourd’hui, j’ai lavé ma culpabilité. Demain, ce sera les chaussettes.”

En vrai ?

Ce n’est pas lui, le problème.

C’est la pression qu’il symbolise.

La pression d’être à jour.

D’être propre, carrée, efficace, fonctionnelle.

Tout le temps.

Alors la prochaine fois qu’il te regarde de travers…tu peux lui répondre mentalement :

“Oui, t’es plein. Moi aussi.”

Et tu verras, ça fait du bien.

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