Tu t’es levée.
Tu as lancé une lessive, préparé un repas, peut-être même répondu à deux mails.
Tu as souri.
Tu as dit “ça va” alors que tu n’en étais même pas sûre.
Tu as coché, assuré, organisé.
Et pourtant…
Dedans, t’es fatiguée.
Mais pas une fatigue qui se soigne avec une nuit de sommeil.
Une fatigue intérieure.
Sourde.
Invisible.
Fonctionnelle.
Tu es fonctionnelle.
Mais un peu… absente à toi-même.
Tu réponds, mais tu n’as plus envie de parler.
Tu cuisines, mais tu n’as plus faim.
Tu coches ta to-do, mais tu n’as plus d’élan.
Et surtout, tu fais tout parce qu’il faut.
Pas parce que tu peux.
Cette fatigue-là est douce.
Mais tenace.
Elle ne crie pas.
Elle ne s’effondre pas.
Elle te laisse opérationnelle, mais floue.
Tu fais les choses… mais en sourdine.
Pourquoi c’est compliqué à dire ?
Parce que tant que tu avances,
tant que tu réponds,
tant que tu souris,
le monde te croit “OK”.
Tu fonctionnes = tu vas bien.
Mais non.
Tu vas juste… en mode économie d’énergie émotionnelle.
Alors, que faire ?
Pas tout changer.
Pas partir vivre dans une cabane au fond des bois (sauf si tu veux).
Juste te permettre d’exister sans performance.
Quelques gestes qui soulagent :
– Faire une chose pour toi qui ne sert à rien
– Dire à quelqu’un : “Je suis fatiguée. Pas du corps. Du cœur.”
– Couper une notification
– Laisser la vaisselle pour demain (elle ne t’en voudra pas, elle est inerte)
– T’autoriser à ne pas être productive et à ne pas t’en excuser
Tu n’as pas besoin d’être au top pour mériter du repos.
Tu n’as pas besoin d’aller mal pour avoir le droit de ralentir.
Tu peux juste… être fatiguée à l’intérieur.
Et le reconnaître.
Et ce n’est pas faible.
C’est humain.
Et très, très féminin.
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